Une missive...

Assit une fois de plus en haut de son arbre, Grey profitait des derniers rayons de soleil, et attendait le lever de Lune avec impatience. Etre là, en pleine nature, au calme, lui faisait quelque peu oublier les dernières difficultés des Robs, et lui permettait de penser a son Ange au loin sans être dérangé.
Enfin, il le croyait, car a peine commenca-t-il a se détendre qu'il entendit un Tofu pépier avec vigueur et impatience au pied de l'arbre...
Il desendit donc a regret...

Pffff jamais moyen d'être tranquille...
Alors, quoi ? t'as une lettre pour moi ?
Sûr ? Pour moi ???
De qui ?

Il brisa le cachet qui maintenait la feuille fermée et se mit a lire :


Lettre de Cheshire à GreyDancer, 30 juinssidor 636

Grey,

Voilà près d’une semaine que j’ai quitté Amakna, et ma vieille plume de tofu me démange déjà. J’ai pourtant tellement de peur, tellement de tristesse à la prendre pour écrire ses quelques mots. Je ne savais pas à qui écrire, qui je n’avais pas déçu, qui je n’avais pas blessé, qui pourrait accueillir cette missive avec le sourire. J’espère que je ne me suis pas trompée de destinataire.

Voilà donc une semaine que j’ai embarqué, et on ne voit toujours pas le bout de la mer ! j’ai pris le premier bateau qui partait de Madestram, un bateau plein d’ébènes, d’ivoire et de pierres précieuses, en partance pour une destination inconnue. Ils m’ont acceptée à bord moyennant quelques menus travaux et pour le moment, tout se passe bien. L’équipage est jovial, on boit pas mal de bière, ce qui compense le fait qu’on mange très mal (dommage que j’ai appris la chasse et non la pêche !). Quand je ne travaille pas, j’écoute les marins raconter leur vie en mer, c’est passionnant.

J’ai fini par demander où on allait… le capitaine m’a répondu qu’on se rendait dans une cité magnifique, nommée Leldo Rado, où tout est or et ivoire, où chaque personne a un toit, à manger et à boire, où chacun travaille pour satisfaire son besoin, sans devoir rendre de compte à personne. A ce que j’ai entendu, tout y est richesse et plénitude… ça semble incroyable, j’ai hâte d’arriver pour voir ça.

J’espère que tout va bien chez vous, que les Rob poursuivent leur mission dans la joie et la bonne humeur, que tu files le parfait amour avec Ama et que tu squattes encore de temps en temps le repaire de mes soeu… euh de tes amies les FDLL. J’espère aussi que [changement d’écriture] Sam [ratures] que vous prenez soin de lui et des bébés.

J’essaierai de te donner de mes nouvelles régulièrement, mais j’ignore si ils ont un système de tofu express.

Amicalement,

Cheshire


A bein ca !
Content que tu aille bien, Ches !
Bon, bein c'est pas ce soir que je serai au calme, je crois !
Hop, direction la taverne des Robs !

Il partit alors d'une course rapide, le pied léger.
Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver a la taverne, vide a cette heure ci.
Il haussa les épaules, et épingla la lettre bien en vue sur le tableau d'affichage.
Puis, assoifé et sans témoin, il se mit a piller avec soin les réserves de Rhum...

Un tofu apporte à la taverne des Robinwoodeurs un parchemin étrange, écrite d’une écriture rectiligne, inconnue et uniforme du début à la fin.

Citation :

Lettre de Cheshire aux Robinwoodeurs,

Asvegas, 6 juillier 636

Mes chers amis,

J’espère que mes lettres précédentes sont bien arrivées, les systèmes de tofus express étrangers sont bien différents de celui que nous connaissons. Par exemple, ici, à Asvegas, il n’existe pas de tofu ni autre bestiole y ressemblant : il faut dicter son parchemin dans une machine bizarre, et ensuite… je sais pas… mais j’espère que vous aurez cette lettre.

Me voilà donc à Asvegas, 2ème ville de mon périple avec Boldor. J’ignore si vous avez pu voir ma lettre précédente, que j’ai envoyé aux FDLL et dans laquelle je racontais ma rencontre avec Boldor, un énu, à Leldo Rado, une ville très étrange, mais pour vous expliquer, j’ai donc… [ >> http://nostralunaluxest.forumactif.com/ftopic1123.Une-lettre.htm ] …

Nous avons voyagé pendant presque deux jours, à pieds puis à dos de Chat-mots (des félins étranges dont la queue peut former des mots, c’est comme ça qu’ils s’expriment), et nous sommes arrivés à Asvegas il y a 3 nuits. C’est une ville… étonnante… tout y est fait pour limiter les efforts de chacun et favoriser les loisirs, tout est absolument automatisé : les déplacements se font sur des tapis volants, le pain se fabrique dans des machines, des wobots construisent maisons et maçonnerie, et je n’écris même pas ce parchemin, je le dicte et il s’inscrit dans une boite bizarre et lumineuse. Toutes les pièces des maisons sont meublés de lits douillets, rempli de Cow-Thon, une plante cultivée par des machines dans des « serres » et qui produit une fleur douce et moelleuse, et les gens passent leur journée vautrés sur les lits à jouer à des jeux tous plus étonnants les uns les autres. Personne ne travaille, tout le monde s’amuse, les rires fusent… Boldor et moi avons été très bien accueillis, et nous avons été conviés à dormir et à jouer tant qu’il nous plaisait, des machines étaient à notre service pour satisfaire tous nos besoins… c’était merveilleux.

C’était merveilleux 2 jours mais là je vous avoue que j’ai des fourmis dans les jambes à force de rester allongée et je finis par être lassée de jouer. Ayant remarqué mon ennui, Boldor m’a invité à observer les habitants d’Asvegas, puis nous en avons discuté. Il m’a demandé ce que j’avais pensé d’Asvegas en arrivant, je lui ai répondu que j’avais trouvé que c’était une ville de rêve et qu’il devait être merveilleux d’y habiter. Il m’a demandé ce que j’en pensais maintenant… et j’ai réalisé que c’était une ville pleine de paresse, d’ennui et de lassitude. Boldor a sourit et m’a dit « tu vois, tu pensais que pouvoir se reposer et s’amuser à tout moment te rendrait heureuse, mais il n’en est rien… le repos n’est rien sans la fatigue, les loisirs ne sont pas souverain sans le labeur, le jeu n’a d’intérêt que s’il permet de se détendre du travail… et surtout, le piment de la vie n’existe pas sans une activité soutenue ! ». Il a ensuite repris son sac et il m’a dit « en route », et devant mon air médusé il a ajouté « et bé tu ne t’es pas assez reposée ? ». En fait si, largement assez… mais les lits en Cow-Thons me manqueront tout de même. Je lui ai tout juste arraché l’autorisation de dicter une lettre, mais il m’attend maintenant. Je dois vous laisser.

Bonne route à vous mes amis, j’espère que vous allez tous bien et que votre organisation commence à s’activer dans l’Ombre.

Je sais que les enfants et Sam sont entre de bonnes mains mais j’espère qu’ils ne vous causent pas trop de soucis… dites à Sam… dites-lui… di…[la machine semble avoir eu du mal à transcrire ces mots]… garde… cœur… moi… [gribouillis indescriptibles] [écriture minuscule, comme si la phrase avait été murmurée et dites très vite] ditesluidevivresavieelleseramieuxsansmoi.

Cheshire

*regarde le tofu*

boda!! Tatane!!!

*se fait bécotter*

Ué bobo

*attrape le parchemin et commence à jouer avec*

bodaboda!

Hééééééééééééééééé !!!!
Wéwé !!
Attend un peu, fais voir, la !

*attrape la lettre avant qu'elle soit toute couverte de bavouilles*

C'est une lettre de ta maman !
Laisse moi la lire ^^

*lit la lettre*

Interessant comme pays !

*Arrive a la fin et lit la phrase en petit*
*gromelle*

Ces deux la, j'te jure

*affiche la lettre au tableau, hors de portée des plus petits*

Bon ! Allez Wéwé ! on va tataner des abras ?

Moma bo?

TATANNNNNNNEE

*oublie sa maman et fait des pressions dans le vide* tatane bra!!!!

*rampe vers la porte*

*explose de rire*

c'est bien un 'ti'Iop, celui la

*prend Wéwé sous le bras et se dirige vers la forêt des Abras en courant*